Si à ces mots, certains se désolent et s'empressent de zapper pour échapper au "rabâchage" ou à la crainte de se faire piéger, d'autres, les plus jeunes notamment, quittent leurs jeux pour se tourner vers ces images. Quels attraits ont donc ces spots publicitaires ? Faut-il les fuir, faut-il les subir, peut-on en tirer profit ou... s'il s'agissait même d'en tirer quelque plaisir ?
Certes, rien n'est plus agaçant que de voir le suspense d'un film remis à plus tard par ces images hétéroclites surgissant d'on ne sait où avec une augmentation sonore horripilante, mais certains avouent que cela leur permet de régler quelques problèmes urgents sans perdre une image.
Par contre, lorsque presque 64 % des téléspectateurs osent reconnaître qu'ils aiment bien la publicité, il y a matière à réflexion.
Nous avons tous conscience, et même les très jeunes enfants, de ses buts et cela donne envie d'acheter même si nous avouons ensuite avoir été déçu, mais nous ne restons jamais indifférents au spot publicitaire : il agace, il fait sourire, on le fredonne, on le connaît par coeur, il fait rêver, il séduit...
Dès deux ans, l'enfant distingue le logo de certains produits et sait les reconnaître dans les étalages. Il lit déjà ! On ne peut que l'encourager et s'émerveiller de cet apprentissage "spontané".
La pub apprend donc à lire !
L'enfant est très observateur et est sensible aux différentes techniques utilisées (couleurs, musique, slogans, messages, prises de vues, plans, etc.). N'y a-t-il pas là une étude d'images à faire découvrir à nos futurs vidéo-producteurs et consommateurs ? Pour en savoir plus sur la pub, signalons sur M6: Culture pub (dans la nuit).
Mais ce qui plaît sans doute le plus à nos jeunes téléspectateurs, c'est la succession de touches très courtes chargées de sentiments (comiques, dramatiques, érotiques ... ) qui leur permet à la fois d'échapper au réel, de rêver, mais aussi de se retrouver dans des situations de leur vécu : un vrai plaisir!

Monique THEVENARD