Composantes : FCPE

LES PARENTS ET L'IMAGE

L’image a toujours eu une place centrale dans les sociétés humaines. La langue française au travers d’un certain nombre d’expressions nous le rappelle : " sage comme une image ", " image de marque "…

L’histoire, par bien des exemples, nous prouve sa place centrale dès Louis xiv et l’utilisation de l’image et symbole du soleil, à la querelle iconoclaste au temps de Byzance. Les progrès techniques n’ont cessé de favoriser sa diffusion, de l’imprimerie à la numérisation, en passant par la télévision.

L’omniprésence de l’image dans notre monde contemporain - en particulier avec l’écran cathodique - développe rêves ou craintes, méfiances ou utopies. De façon récurrente, des polémiques traversent le débat public à propos de son rôle, de ses effets.

C’est en particulier le cas, au sujet de la violence. De la dénonciation virulente des conséquences perverses de la violence à la télévision sur les enfants, aux tenants de l’effet limite, les spécialistes n’offrent pas de réponse unique que beaucoup aimeraient trouver. Par contre, elles alimentent les discours de nombreux démagogues et tenants de l’ordre moral.

Il est bien évident que les parents et la FCPE ne peuvent rester indifférents à cette question. Si bien des questions se posent, il est indispensable de prendre en compte de façon raisonnée la réalité de notre société. La question de l’éducation à l’image, à la télévision en particulier, est centrale, notamment en terme de formation des citoyens.

C’est donc très naturellement que la FCPE, en même temps que la Ligue de l’enseignement a rejoint l’Anacej, les Ceméa et les Francas dans cette aventure formidable qu’est Enjeu Télé. Avec Zapp ! ensemble nous affirmons que " les écrans, ça nous regarde " pour plus de démocratie et parce que comme laïques nous avons une parole à porter.

Essayons de faire comprendre à tous le sens des images, apportons ensemble notre pierre à l’édifice de la liberté des esprits car comme le disait Frédéric Rossif, " l’image peut être anarchique mais c’est une anarchie féconde ".

Georges Dupon-Lahitte, Président national de la FCPE